Tu te crée ton propre malheur, ta propre tristesse. Comme si t'aimais l'autodestruction. Tu trouves pas que c'est un peu malsain, ton truc? Tu te mets délibérément dans une situation qui te fera du mal. Et étrangement, t'aimes ça. Tu préfères souffrir que de ne rien ressentir du tout. Je peux comprendre ça. Mais fille, tu te crée des propres nuages. Parfois, tu ouvres une porte à un petit ruisseau, simplement pour te rafraichir. Mais finalement, c'est tout l'océan qui vient avec, parce que si tu ouvres, tu ouvres tout grand. T'as pas d'entre deux. Et puis tu ressors jamais de ce cycle, parce que tu te promènes la tête dans les nuages. Lourds, sombres et menaçants, les nuages. Tu y restes planquée, comme si tu désirais vraiment y être. Comme si t'aimais ça, pas aller. Sort donc un peu de ta tête. Sort donc un peu de ton malheur. C'est correct, de verser une ou deux larmes. L'océan en est plein. Mais il faut pas que tu laisses la place à toutes ces émotions inutiles, créées de toutes pièces. T'as 100 problèmes et y'en a que 2 de réels. Tu fais des tempêtes dans des verres d'eau. À quoi ça sert fille? Arrête de penser autant, ça te rend triste. Lâche les verres d'eau, va donc te chercher un jus. Peut-être que sa couleur te redonnera des forces. Arrête de te détruire toi-même, les autres voudront déjà assez le faire sans que t'ai besoin d'en rajouter. Tu vas voir, le problème il est moins grand, quand tu le plonge dans l'océan.
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J’te regarde depuis quelques temps. Je t’observe. Je t’observe parler, bouger, interagir. Tu sais, je te trouve si jolie quand tu parles de ce que tu aimes. Tes yeux s’enflamment, tes pommettes rougissent et ton sourire semble plus éclatant. Ta voix devient plus aigüe, tes mots défilent à une vitesse phénoménale, tes mains s’agitent. Te voir parler de ce qui te passionne m’encourage, me donne envie de faire de même. Je crois que trop souvent on se tait. On se tait alors qu’on devrait pas. C’est correct de parler de ce qu’on aime, que ce soit une série télévisée, un film, des livres, un groupe de musique. Name it. Si t’aimes ça c’est pas ridicule. Point final. J’crois que trop souvent on s’empêche de parler et ce parce qu’un, ou des, imbéciles sont venus nous ridiculiser, nous dire que c’était niaiseux d’aimer autant. Et bien moi j’te le dis, fille, c’est pas niaiseux d’aimer autant. C’est beau à voir aller, les gens passionnés. C’est beau de voir aller les jeunes, ou les moins jeunes, passer toutes leurs frustrations, leur amour, leur peine dans quelque chose qui les laisse s’évader, qui les fait sortir de la réalité quelques heures. Même si c’est pour quelque chose d’aussi futile qu’un sport ou un groupe ou une série. T’enlèves le f à futile, ça fait utile. Parce que tu sais quoi? Peut-être qu’à un certain moment, c’est la chose qui t’as sauvé la vie. Peut-être que c’est la seule chose qui t’as fait sourire, qui t’as donné le sentiment d’être comprise, aimée ou de faire partie de quelque chose de beau. Peut-être que c’est la seule chose pour laquelle t’as voulu te battre. Arrête de te laisser piler sur les pieds. Aime ce que tu veux à fond, et parles-en sans en avoir honte. Continue de parler de ce qui te passionne, de tes buts, de tes rêves. On rit pas des rêves des gens. Personne le sait, mais peut-être que t’attends d’atteindre ce but pour pas tout laisser tomber. Peut-être que c’est la seule chose pour laquelle tu te lèves chaque matin. Y’a des petits rêves, y’en a des plus grands. Mais souvent, ce sont les petits rêves qui te font carburer. C’est avec des petites ambitions qu’on bâtit les plus grandes. Peut-être que c’est un des rares moments où tu pourras avoir un sentiment d’accomplissement. Continue de parler de tes rêves, continue de travailler pour t’y rendre. Va chercher la lune, fille. Y’aura toujours quelqu’un qui voudra t’accrocher à la terre, qui voudra te faire redescendre. Aie la tête dans les nuages mais les pieds sur terre. Va chercher la lune, ils comprendront rien quand tu reviendras avec dans le creux de ta main. Durant les derniers jours, j'ai écrit tant de mots. J'ai écrit au moins 5 publications sauvegardées et autant, si ce n'est pas plus, effacées. Et pourtant, je n'ai rien publié. Peut-être que les mots manquent, peut-être qu'ils sont en trop, mais rien ne me satisfait. Mes maux semblent trop visibles derrières mes enchevêtrements de mots. Je me sens trop à nue, et j'en déshabille avec moi. Tout me semble trop personnel, peu applicable pour autrui. Et pourtant, je veux écrire. Je veux écrire ce que je ne peux dire. Je ne veux pas taire ce qui bouille là-haut. Je veux faire sortir ces phrases, avant que tout n'explose, tant la pression est forte. Écrire, ça me fait tant de bien, ça range le bordel dans ma tête désordonnée. Je me sens mieux quand j'écris, je comprends enfin ce qui m'épuise, ce qui m'attriste. Écrire me permet de décortiquer et d'apprécier mes douleurs. Je hurle en silence, en écrivant. Je ne dis rien mais j'écris tout. Je pourrais vous convaincre que je planifie mes mots. Que j'y pense longtemps avant de les peindre sur une feuille. Parfois un peu. Je pense à une phrase, un enchainement de mots, un titre, une couleur. Mais après, non. Je laisse mes doigts me porter, je laisse ce déversement d'émotions et d'imagination travailler seul. Je ne lui ferme aucune porte, ne lui barre aucun chemin, ne lui impose aucune barrière. Je veux que mes mots soient vrais, qu'ils heurtent et fassent réfléchir. Je veux que les gens comprennent que les plus grands maux forment les plus belles créations. Je crois qu'il faut avoir beaucoup mal pour écrire tant. Je suis convaincue que les plus grands artistes sont les plus brisés. Peut-être un jour deviendrai-je donc une grande, moi aussi. Voyez-vous, même ce texte ne me plait pas. J'ai dans la tête un millier d'autres idées, que je coucherai sur papier et qui me décevront. J'ai tant à dire et pourtant j'ai l'impression que mes mots sont vides. Je n'ai pas d'organisation, pas de plan. Parfois, ça marche. Parfois, ça me bloque. Je veux tout dire, tout faire sortir, et pourtant les mots grincent sous mes doigts. Non, mes doigts écrivent sans cesse, mais les lettres s'effacent au même rythme. Peut-être que ma seule envie est d'être écoutée, après tout. Pardonnez mon explosion de mots, appréciez mon gâchis. Peut-être vous y retrouverez-vous quelque part. En espérant vous voir au détour de mes maux, ou de mes mots, selon. Arrête de te prendre pour un autre. Arrête de faire croire au monde que t'es celui que tu leur montres. Arrête d'essayer de flouer, de contrôler, de manipuler, d'obtenir. Arrête de jouer. Je te connais, moi. T'es pas ça, t'es pas celui-là. T'as une belle base, un grand cœur et une immense sensibilité. Tu peux créer des émotions inattendues, provoquer des rires sincères, animer des foules. T'as tant de potentiel, tant d'avenir. Et pourtant, tu t'entêtes à te cacher derrière un masque de stoïque bellâtre. Tu te pavanes sous une cape de confiance, tes mots menteurs voilés par un regard attentionné. Tu choisis avec précaution les paroles qui franchiront tes douces lèvres, tu planifies chacun de tes mouvements. T'as rien de sincère, rien de vrai, tout est trop arrangé, pensé d'avance. Tu montres que très rarement ton vrai visage, et quand on voit l'homme sous la façade, on doute. On doute que celui-ci soit encore un autre personnage, qu'il soit encore une image agréable. On ne peut plus te faire confiance. T'es un vrai cheval de Troie. Présenté comme un cadeau, mais qui, quand il franchit les murailles, s'attaque à ses occupants sans aucune considération. C'est tellement malheureux, tu dois tellement être malheureux. Toujours en quête de quelque chose. Jamais seul et pourtant si seul. Toujours apprécié, mais jamais aimé. T'es aussi solide qu'une statue de plâtre. Un jour, tu finiras par tomber et te casser. Arrête de jouer. Arrête de te construire un personnage, t'es pas au théâtre. T'es dans la vraie vie et tu peux pas recommencer la pièce à n'importe quel moment. Enlève ton masque et prends le risque d'être toi-même. Les gens commenceront à t'aimer pour ce que tu es véritablement, et non pas t'apprécier pour cette supercherie. Presque tous les jours je t'écris. Je t'écris dans ma tête, sur papier, à l'écran. Je t'écris des petits bouts de douceur qui n'atteindront ni tes yeux ni ton cœur. Oh, détrompe-toi, parfois je t'écris un petit bout de haine, de frustration. Mais la plupart du temps, je t'écris ce que je ne trouve pas le courage d'exposer au grand jour. Je t'écris un petit bout de phrase, un paragraphe entier. Y'a des jours où j'ai absolument rien à te dire, d'autres je te soufflerais les plus beaux et longs vers jamais écrits. Ce que je veux dire, c'est que t'es toujours avec moi. Parce que je garde dans ma tête un petit carnet de notes, dans lequel je t'écris tout. Je parle de toi, mais t'as pas vraiment de forme définie. T'es lui, t'es elle, t'es celui qui reviendra jamais, t'es celle qui m'a jamais vraiment dit au revoir, t'es celui à qui je voudrais dire tellement plus. T'es personne et tous en même temps. Alors ce soir, j'expose au grand jour quelques phrases qui n'ont jamais traversé le seuil de mes lèvres et qui auraient probablement dû quitter mon cerveau pour atterrir dans le tien voilà des lunes. En espérant que tu te repères dans cette masse floue de mots, et que tu te sentes comme il se doit. Au pire, je n'aurais plus à marcher avec le poids de mes propres mots. C'est atrocement lourd, des mots. J'ai oublié depuis déjà trop longtemps la couleur de tes yeux. C'est comme si je respirais à nouveau quand t'es là. Bien trop souvent je t'ai observée avancer le dos courbé alors que t'avais le monde à tes pieds. Sans toi, le monde est moins lumineux et la vie n'a plus de saveurs. Reviens. L'odeur de tes paroles est imprégnée sur moi et jamais je ne m'en départirai. Parfois mon cœur arrête de battre quand on se parle, parfois ma respiration bloque quand je pense à toi. De toi, j'ai tout gardé. Les mots, les images, les sensations. Vous aurez été ma plus grande source de blessures, mais sans vous, mes mots seraient vides. Je crois que j'ai ouvert une petite porte dans le creux de ton cœur et j'aimerais y rester indéfiniment. J'ai déversé ma colère et mes peines par vagues et pourtant tu réussis encore à semer le déluge en moi. T'as le plus beau sourire que j'ai eu la malchance d'effleurer. À vos côtés j'ai tant grandi et pourtant vous n'êtes qu'étrangers. T'as guéris tant de chose en moi. T'as implanté la lumière et la chaleur dans ce cœur sensible et brisé. Je réalise trop tard que j'aurais dû t'aimer plus fort, t'aider plus doucement. T'as tellement de potentiel et pourtant tu t'entêtes à détruire ta vie. Le temps où ton sourire n'était que douceur et tes paroles que rires me manque. Tu es et tu resteras pour toujours ma personne préférée de l'univers. Si ce n'était que pour toi, j'aurais arrêter de me battre il y a bien longtemps. Je ne connais plus que l'ombre de celui que tu as un jour été. J'aurais voulu t'écrire tellement plus, mais les mots manquent parfois pour exprimer le difficile. La plupart du temps, je t'écris pour oublier, pour me rappeler, pour t'aimer, pour t'haïr. Je t'écris pour te parler sans rien dire. ''Je t'aimerai toujours, la nuit comme le jour. Et tant que je vivrai, tu seras mon bébé." Je me rappelle chaque fois que tu as lu cette histoire, et tu l'a lue souvent. Je me rappelle qu'à chaque fois, tu pleurais. Je me rappelle que je comprenais pas trop pourquoi t'étais autant ébranlée par ce livre pour enfants. Oui, je savais déjà reconnaître une belle histoire quand j'en entendais une, oui, je trouvais l'émotion en elle très jolie, oui, je savais que tu pleurais aisément, mais je ne comprenais pas pourquoi tu pleurais tant. Tu connaissais l'histoire sur le bout de tes doigts, elle aurait dû arrêter de te toucher autant qu'à la première lecture. Je voyais pas ce que tu voyais. Je voyais pas que tu te mettais à la place de cette mère qui prend soin tendrement de son enfant, et de cet enfant qui finit par s'occuper de sa mère vieillissante. Je voyais pas que tu te voyais en ces personnages, que tu te projetais en eux. Mais ce petit bout de poème récurent est resté épinglé dans ma tête toutes ces années. Je l'ai répété plusieurs fois au cours des années entre ici et là. Et puis chaque fois, j'ai les larmes aux yeux. Je vois tes yeux de pluie, tes mots tremblotants. Je vois nous. Ces enfants qui sont tombés, se sont blessés. Ces enfants qui t'ont déçue, découragée. Ces enfants qui ont ris, qui se sont chamaillés. La seule chose qui ne change jamais, c'est la mère, malgré les rides qui percent dans le coin de ses yeux. Peu importe la circonstance, peu importe l'heure, ou la distance, la maman aime et soutien inconditionnellement. Je vois ce que tu vois maintenant. Je vois cette dame que tu seras dans plusieurs années encore, cette dame qui malgré sa grande force et sa grande douceur ne pourra plus prendre soin de ses enfants comme elle l'a fait. Mais je vois aussi ce fils qui, à son tour, a braver distance, temps et température pour lui chanter cette comptine à l'air lointain. T'inquiètes mom, on sera ce fils. On viendra te bercer dans nos bras et te raconter des histoires, comme tu l'as fait si souvent. On sera là, parce que tu l'as été. |
Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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