quand je serai grande, j'aurais une grande maison. ou un petit appartement, mais avec une porte sur l'extérieur. peu m'importe, je veux juste une porte sur le monde. ma porte, je la peinturerai, la peinturerai encore. chaque mois, elle changera de couleur. parfois, elle sera jaune canari, celui que presque personne n'ose porter, mais le crayon le plus utilisé par les cœurs heureux. avec ma porte jaune, j'ensoleillerai mes pensées, et la vue des passants. après, je passerai au bleu. parce qu'entre jaune et bleu, van gogh m'aimera bien. en bleu poudre, ma porte sera sereine, douce. elle apportera la paix, elle donnera envie de venir se lover dans mon nid. puis, je la peindrai rouge. pas celui qui fait peur, ou que les cinématographes utilisent pour montrer le danger, non, juste un rouge passionné, enflammé. celui qui rappelle les pompiers, qui fera sourire mon cœur d'enfant en pensant à pin pin et pon pon. le mois suivant, elle sera peinte en vert. lime pour l'été, forêt pour l'hiver. peu importe la couleur, ma maison aura toujours sa touche colorée. pour rappeler que la vie n'a rien de noir ni de blanc, qu'il faut bien des lunettes roses pour rire un peu, qu'on peut changer quand on veut, sur un coup de tête, pour un million de raisons, pour aucune raison. pour rappeler que l'enfant dans mon cœur colore ma vie, qu'il faut laisser notre imagination nous faire rêver, que tout le monde a dans le cœur des taches de peinture, mais que moi, je choisis de les afficher ouvertement. comme pour dire tes couleurs et toi, vous êtes chez vous chez nous. entrez, je repeinturais.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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