Arrête de te prendre pour un autre. Arrête de faire croire au monde que t'es celui que tu leur montres. Arrête d'essayer de flouer, de contrôler, de manipuler, d'obtenir. Arrête de jouer. Je te connais, moi. T'es pas ça, t'es pas celui-là. T'as une belle base, un grand cœur et une immense sensibilité. Tu peux créer des émotions inattendues, provoquer des rires sincères, animer des foules. T'as tant de potentiel, tant d'avenir. Et pourtant, tu t'entêtes à te cacher derrière un masque de stoïque bellâtre. Tu te pavanes sous une cape de confiance, tes mots menteurs voilés par un regard attentionné. Tu choisis avec précaution les paroles qui franchiront tes douces lèvres, tu planifies chacun de tes mouvements. T'as rien de sincère, rien de vrai, tout est trop arrangé, pensé d'avance. Tu montres que très rarement ton vrai visage, et quand on voit l'homme sous la façade, on doute. On doute que celui-ci soit encore un autre personnage, qu'il soit encore une image agréable. On ne peut plus te faire confiance. T'es un vrai cheval de Troie. Présenté comme un cadeau, mais qui, quand il franchit les murailles, s'attaque à ses occupants sans aucune considération. C'est tellement malheureux, tu dois tellement être malheureux. Toujours en quête de quelque chose. Jamais seul et pourtant si seul. Toujours apprécié, mais jamais aimé. T'es aussi solide qu'une statue de plâtre. Un jour, tu finiras par tomber et te casser. Arrête de jouer. Arrête de te construire un personnage, t'es pas au théâtre. T'es dans la vraie vie et tu peux pas recommencer la pièce à n'importe quel moment. Enlève ton masque et prends le risque d'être toi-même. Les gens commenceront à t'aimer pour ce que tu es véritablement, et non pas t'apprécier pour cette supercherie.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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