les humains sont comme la météo. printemps. son sourire bourgeonne dans ses yeux, et le soleil embrasse constamment ses joues. la voir, c'est comme arrêter de porter des mitaines, c'est comme arrêter d'avoir les bas mouillés dans ses bottes, c'est comme arrêter de trembler de froid. la voir, c'est comme un vent chaud après l'hiver, c'est comme sentir le soleil sur sa peau, c'est comme respirer à nouveau. mais parfois, ses yeux pleuvent un peu. les fleurs dans son cœur en ont besoin. certains sont comme une journée de mars. pendant des semaines, ils font beau. ils font chaud, ils ont même commencé à fondre. et un matin, ils se réveillent, il a neigé sur leur vie, dans leur cœur. il restera de la slush dans leur tête jusqu'en avril. été. il est comme une journée d'été au zoo, ou aux glissades d'eau, ou à l'aquarium. tout en lui représente ce qui est joyeux et ensoleillé et léger. ses bras sont comme une soirée autour du feu, réconfortants, chaleureux, espérés toute l'année. je suis sûre que les fleurs poussent quand il rit. c'est à cause de lui que l'arc-en-ciel revient après la pluie froide. c'est à cause de lui que la crème glacée est si délicieuse, que les guimauves brunissent, qu'on a congé l'été, parce qu'il faut prendre son temps pour l'aimer. automne. les couleurs sont si jolies et le ciel est si pur. les gens d'automne sont revigorants. mais certaines parties d'eux meurent constamment. je connais beaucoup de personnes comme ça. si jolies et pourtant si tristes. j'aimerais être des petits essuie-glaces sur leurs joues, j'aimerais leur lever le menton pour qu'ils voient le ciel, qu'ils voient que le soleil a encore un peu de chaleur à leur offrir. les gens d'automne sont comme les matchs de football. qu'il fasse gros soleil, qu'il pleuve, qu'il neige, tu y vas tout de même. parce que les hot-dogs sont toujours bons, qu'on rit toujours beaucoup, et qu'on se serre plus fort plus il fait froid. hiver. on croirait que les gens d'hiver sont les plus décevants. ils sont froids, ils sont distants. mais non. les gens d'hiver, je les aime bien. ils cachent leur cœur plus loin, mais il fait toujours chaud une fois passé la porte. plus il fait froid en façade, plus il fait bon à l'intérieur. peu importe quelle saison tu es, quelle météo il fait dans ta vie. le temps arrête jamais, l'année passe et change. toi aussi, tu peux faire comme elle. changer. t'inquiètes, y'aura toujours quelqu'un pour t'aimer.
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7 cahiers de notes à moitié remplis. 3 bouteilles d'eau à côté de mon lit. 158 projets de vie en chantier. 59, non 60 brouillons de textes. une boîte de crayons de plomb à peine aiguisés mais tous encore jeunes. 4 signets pour 4 romans lus en même temps. des post-its partout sur mon mur. une liste netflix à n'en plus finir. un cv prêt mais pas distribué. pas capable de finir un projet, d'aller jusqu'au bout de n'importe quoi. mais toujours adepte des débuts, des éclats de cerveau sur du papier, des éclaboussements de cœur avec de l'encre. un jour, j'arriverai où il faut, qu'on me dit tout le temps. un jour, je m'arrêterai et saurai que je suis arrivée à destination, qu'enfin je suis au bon endroit. un jour, je saurai que toutes ces roches dans mes souliers ne m'auront pas abimés les pieds pour rien. on me dit tout le temps ça. j'veux bien, mais il est où, pour l'instant, mon chemin? j'ai plein de bagages, mon auto manque souvent d'essence, le moteur lâche à chaque montagne, mais elle arrête jamais d'essayer d'avancer. au pire je la pousserai pendant un petit bout de chemin. j'ai dans la tête une maison. dans ma maison, il y a plusieurs pièces qui représentent toute une vie. imaginaire, inventée, rêvée, idéale. de temps à autre, je me déplace, change de pièce, change de rêves, change de vie. ma cuisine. j'aimerais être plusieurs à la fois. je veux être pleine de soleil, pleine de rire, pleine de légèreté. je veux être un déjeuner préparé avec soin chaque matin, je veux être un tapis de yoga roulé et déroulé, je veux être une chanson chantée à tue-tête. je veux chanter dans les rues, courir dans les parcs, danser dans les maisons. ma chambre. sauf que je suis souvent un après-midi d'automne. les couleurs sont jolies dans les arbres, et même si le soleil est éveillé, il fait frisquet. souvent, je pleus. le plancher de ma salle de bains. pas mon endroit préféré, mais celui où je passe beaucoup de soirées. j'aimerais être toujours entrain d'écrire, mais souvent j'ai la tête vide, asséchée, épuisée. j'aimerais toujours créer, mais parfois mes mains tremblent et se cachent dans ma bouche. mon salon. j'aimerais vivre là où tout le monde bouge, là où la vie n'arrête jamais. nichée près de la fenêtre, je voudrais observer la vie avancer, sans moi, avec moi. je voudrais vivre comme dans les films, où les couleurs sont vibrantes, où les émotions sont extrêmes, où les possibilités sont infinies. je veux ma propre comédie romantique. j'aimerais savoir où aller, mais la plupart du temps, je préfère rester chez moi. quand je serai grande, j'aurais une grande maison. ou un petit appartement, mais avec une porte sur l'extérieur. peu m'importe, je veux juste une porte sur le monde. ma porte, je la peinturerai, la peinturerai encore. chaque mois, elle changera de couleur. parfois, elle sera jaune canari, celui que presque personne n'ose porter, mais le crayon le plus utilisé par les cœurs heureux. avec ma porte jaune, j'ensoleillerai mes pensées, et la vue des passants. après, je passerai au bleu. parce qu'entre jaune et bleu, van gogh m'aimera bien. en bleu poudre, ma porte sera sereine, douce. elle apportera la paix, elle donnera envie de venir se lover dans mon nid. puis, je la peindrai rouge. pas celui qui fait peur, ou que les cinématographes utilisent pour montrer le danger, non, juste un rouge passionné, enflammé. celui qui rappelle les pompiers, qui fera sourire mon cœur d'enfant en pensant à pin pin et pon pon. le mois suivant, elle sera peinte en vert. lime pour l'été, forêt pour l'hiver. peu importe la couleur, ma maison aura toujours sa touche colorée. pour rappeler que la vie n'a rien de noir ni de blanc, qu'il faut bien des lunettes roses pour rire un peu, qu'on peut changer quand on veut, sur un coup de tête, pour un million de raisons, pour aucune raison. pour rappeler que l'enfant dans mon cœur colore ma vie, qu'il faut laisser notre imagination nous faire rêver, que tout le monde a dans le cœur des taches de peinture, mais que moi, je choisis de les afficher ouvertement. comme pour dire tes couleurs et toi, vous êtes chez vous chez nous. entrez, je repeinturais. |
Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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