tu sais le cliché de film romantique auquel plus personne ne croit plus? malgré toutes ses variantes plutôt minimes, la trame de fond est toujours la même pour faire rêver les amoureux de l'amour. un beau jeune homme, (parce que ça fait rêver qui, un pas propre?) rencontre une jeune fille. au début, souvent, ça marche pas. les étincelles sont pas d'amour, mais de friction. et puis, forcés à se côtoyer, ils s'apprivoisent. et boum, le regard qui tue. tu sais, celui que tu décris comme les étoiles dans les yeux. moi j'dirais plus une galaxie entière dans le regard. ils comprennent qu'ils sont en amour, malgré tout, après tout. tu sais, ce cliché de film américain qu'on a tous regardé, plus ou moins en cachette, plus ou moins en pleurant, plus ou moins en rêvant. tu sais, quand vingt minutes avant la fin, plus rien ne va. tout casse. mais trois minutes avant le générique, 16 minutes et 45 secondes après que le déluge de larmes ait commencé, ils réalisent qu'ils peuvent pas vivre sans les bras de l'autre. et bah moi, même si je saute toujours cette partie triste à la deuxième, ou sixième écoute, je peux pas m'empêcher de vouloir vivre comme ça. je suis un cliché ambulant. je veux vivre d'amour et d'eau fraîche, je veux être ce cliché de fille artiste un peu perdue, qui vit dans un petit appartement désordonné, qui passe sa journée à réaliser son art, ses rêves, en dansant en bobettes dans sa cuisine, en s'assoyant sur le bord d'une fenêtre pour observer, écouter le cœur d'une ville qui bouge sans cesse. je suis une romantique. prends moi pour une enfant, une naïve, une aveuglée aux troubles de la vie. moi, j'aime à croire que ça existe encore, que ça existera toujours, malgré les déchirements, les brisures, et les blessures. je veux croire que l'amour, plus beau que dans un film américain, ça se vit. que même si les vingt minutes arrivent plus souvent, et qu'ils sont parfois plus long que vingt minutes, ils ne veulent pas dire que c'est la fin, que le générique s'en vient. ils veulent dire que le moins trois minutes arrive, et qu'on va se rendre compte, qu'on peut pas vivre sans les bras de l'autre. mais j'en suis encore qu'au début. quand on place la situation initiale, quand on apprend à connaître le personnage principal. un jour, je trouverai mon beau garçon d'Hollywood. un jour, on s'haïra, on s'aimera, on s'haïra de s'aimer, on aura notre montage de moments heureux du quotidien. un jour, on aura notre moins vingt minutes où je croirai me noyer dans mon propre air, et puis un jour, on comprendra que la vie est bien moche tout seul, et que traverser les rues de New York, de Paris, ou de L'Ancienne-Lorette, c'est bien mieux quand nos doigts s'entrelacent. c'est bien mieux au pluriel. c'est bien mieux quand on a plus besoin de dire pars pas arrête de nous déchirer tu m'manques j'reviens j'pars pu j'te lâche pas on se tient pour toujours, maintenant on est bien là, nous deux ensemble c'est bien mieux quand on fait juste le savoir. pis qu'on s'aime jusqu'à la fin du générique.
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j'écris pas pour. pour dénoncer, pour hurler, pour parler. j'écris parce que. parce que je ressens trop, ou pas assez. parce que parfois j'ai l'impression que mes larmes me noient, mais que l'empreinte de mes doigts m'ancre. parce que la tornade d'idées s'arrêtent seulement après avoir ravagé mon écran de lettres épars. j'écris pas pour te faire pleurer, te faire rire, te faire réfléchir. j'écris parce que tu vis les mêmes situations humaines, parce que tu peux te retrouver dans mes malheurs, dans mes joies, dans mes réflexions. j'écris parce que les tempêtes sont similaires sur chaque coin de la carte, parce que les bateaux sont tous plus moins équipés, mais que parfois, on a pas tous les mêmes matelots, les mêmes ancres, ou les mêmes voiles. quelques fois, on ne peut que se laisser mener par le vent, nos larmes perdues dans l'eau salée qui nous heurte le visage, le cœur. mes mots, c'est à la fois mes vagues, mon ancre, ma voile, mon bateau, et ma quête au trésor. j'écris parce que chacun d'entre nous a cette petite île déserte où on aime, où on aimerait, s'isoler, mais que le voyage est souvent bien long et ardu. j'écris parce que nous connaissons tous cet océan qui nous sépare de notre repos. j'écris parce que chaque petite tête a son calme plat, que parfois rien n'avance, parce que ça prend tout de même un peu de vent dans nos voiles, pour arriver à nos fins. j'écris parce qu'on a tous notre phare, cette lumière parfois flamboyante, parfois embrouillée, sur laquelle on peut se fier pour rejoindre notre port. j'écris parce qu'on sait tous qu'il faut d'un peu de tout, des vagues qui frappent, du vent qui pousse, des calmes pour respirer, des phares en qui avoir confiance, pour faire avancer notre petit navire de vie. j'écris parce qu'on est tous les mêmes, tous sur le même océan, mais pas dans le même bateau. je t'aime trop pour te fendre le cœur. je t'aime trop pour te dire que j'ai pas envie de mettre mes souliers de randonnée, que ça m'écœure de chercher des bibittes ailleurs que dans ma tête. je te regarderai avec émerveillement parce que j'y comprends rien à ce que t'aimes, même si je sais que tu affectionnes ces choses aussi purement que j'affectionnes les mots et les histoires. j'te regarderai du coin de l'œil pendant que tu observes les étoiles, j'embrasserai ton sourire devant la nature. et j'espérerai que tu conserves cette brillance quand ton regard se tournera vers moi. je t'aime trop pour t'enlever ce petit soleil dans tes yeux, j'ai peur d'en diminuer sa lumière. je t'aime trop pour noircir tes soirées d'encre et de doutes, pour ennuager ton quotidien avec mes nuages. toi, t'es comme une journée de juillet parfaite pour les glissades d'eaux. le ciel bleu sans menace, le soleil qui effleure et réchauffe la peau, les rires dans l'air. toi, t'es comme une journée de juillet où rien ne nous heurte, où tout fait aussi beau que le ciel. moi, je suis une journée d'automne. tu sais jamais à quoi t'attendre. avec une petite laine, le temps est agréable et doux, les couleurs vives des arbres font bondir ton coeur. et d'autres fois, la pluie se lève et se couche avec toi. les nuages alourdissent ta tête. moi, je suis comme une journée d'automne, imprévisible, tout l'un ou tout l'autre. je changerai pas pour toi, tu changeras pas pour moi. certains aiment l'été et d'autres préfèrent l'automne. certains aiment lire et d'autres préfèrent courir. tu me précèdes et je te suis, mais jamais tu ne m'atteindras, et jamais je ne te rattraperai. j'voudrais juste te dire que t'es beau quand tu crois que personne te regarde. que c'est à ce moment que tes yeux s'enflamment, mais que les plis entre tes sourcils te font des vagues dans les pensées. que les rides au coin de tes yeux te font rire sans arrêt, et alimentent ma joie quand le feu s'éteint. que malgré les tics et les tacs, que malgré la vapeur et les pas, j'aime perdre mes secondes à m'évader dans tes yeux forêt. j'voudrais juste te dire que chaque sourire envoyé vers mon cœur me gèle un peu sur place. que j'ai l'impression que tu lis en moi comme si je t'avais ouvert mes deux couvertures. que même de très loin, tu sais toujours comprendre. tu sais toujours comment prendre ma main pour me relever. j'voudrais juste te dire que j'aimerais me souvenir de ta voix. des montagnes russes quand tu éclates de rire. des rousseurs qui flottent devant yeux et que tu balaies d'un coup de tête. de la couleur particulière de tes yeux qui m'affectionnent. me semble y avoir passé suffisamment de temps pour avoir imprimé ces informations pour toujours. j'voudrais juste te dire te dire que je m'excuse de ne pas t'aimer plus. de ne pas faire sortir les mots qui hurlent dans ma tête quand t'as mal ou quand t'es particulièrement belle. de ne pas pouvoir délier mes mains pour calmer les tiennes. j'voudrais ne pas avoir à cacher mes pensées derrière de l'encre. j'voudrais savoir te crier des chuchotements doux, j'voudrais savoir faire parler autre chose que mes yeux, j'voudrais que toi, tous, tu saches que je t'aime tellement, tellement plus que je n'en laisse paraître. j'voudrais te montrer les couleurs que tu peins dans mon cœur, les rayons de ton soleil dans ma tête. j'aimerais que tu comprennes que je n'aime pas comme je voudrais être aimée. |
Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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