ce soir, pour la première vraie fois, j'ai compris pourquoi certains partent vivre à New York, pourquoi d'autres s'envolent pour Los Angeles, pourquoi l'air de Paris semble plus pétillant que les autres. j'ai compris pourquoi les artistes veulent être avec les leurs, pourquoi les musiciens collaborent, pourquoi les peintres se peignent. il me faut être près de l'art pour être une artiste, il me faut chercher en chaque sourire un coup de pinceau, en chaque mot un poème, en chaque émotion l'artisan. il me faut lire les livres qui font penser, pleurer, aimer. il me faut voir les films à faire rêver, les films qui rallument les lumières dans ma tête, attisent le feu dans mon ventre, créent les étincelles dans mes doigts. Picasso m'a appris que le déconstruit touche, Van Gogh que les têtes brisées créent des chefs-d'œuvre, Hugo que de la douleur émane les plus beaux vers, Beethoven que même en perdant une partie de nous, on ne peut enlever l'art de son artiste. je sais peut-être pas où j'irai dans ma vie, ce que j'en ferai. mais je sais que je dois toujours être dans les bras d'art. parce qu'il fait vibrer en moi, quelque chose qui crie, qui doit sortir, qui fait que mes doigts picotent, pas de froid mais d'écrire, quelque chose qui fais que je suis moi.
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elle me manque. je la regarde aller, je comprends pas comment. comment elle est devenue elle. comment elle est passée d'elle à elle. si je pouvais, je voyagerais dans le passé. j'irais coincer son corps entre mes bras, j'lui dirais pas que tout ira bien parce que c'est faux. j'pense qu'elle le sent déjà, elle veut pas l'imaginer, mais elle le sait. oh petite, tu auras mal. je ne changerai pas le cours des évènements, je ne toucherai pas à ses mauvaises décisions, je n'effacerai pas de sa mémoire chaque parole douce. parce que la vie t'es arrivée ainsi, tu dois la prendre avec tout ce qu'elle comporte. mais j'ferais juste la prendre dans mes bras, lui dire qu'on sera là. au présent, au futur, on se lâchera pas. on tiendra bon, nous toutes ensemble. mais parfois, petite, j'comprends plus t'es qui. me semble qu'on se connaissait plutôt bien, toi et moi. mais maintenant je me fais passer pour toi, même si ça fait des mois que t'es partie. elle me manque, son cœur me manque. oh petite, tu comprends pas pourquoi. pourquoi quelqu'un s'ennuierait de ce radeau-là? petite, c'est toujours mieux de tout ressentir que de ne rien avoir dans le cœur, pas vrai? toi et moi on est encore les mêmes. mais j'ai grandi et pas toi. je n'ai pas connu encore ce sentiment qui ressemble à celui de revenir à la maison d'être trouvée sans avoir chercher de connaître sans avoir appris mais je sais qu'il vit dans ton cœur et que malgré tout ce qui t'arrive ce qui t'arriveras je t'envie pour ça. parce que moi je sais, toi tu sens. ce que c'est d'aimer et d'être aimée. petite, tu me manques. je ne suis plus toi. dis-moi donc qui je suis, moi, maintenant. |
Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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