aujourd'hui, je me sentais comme un personnage de film. le costume d'un artiste des années 40, la musique des boutiques, l'esprit libre. finalement, je me sens souvent comme un personnage de film, rarement le même plus que deux semaines, mais toujours un personnage avec des caractéristiques et des styles bien différents. sauf qu'aujourd'hui, contrairement aux autres jours, le décor semblait comprendre ma pensée et s'y adapter. les rues du Vieux-Québec me parlaient, chaque boutique m'appelait, ma compagne de visite de musée vibrant sur le même rythme. et alors que tout allait, que les rues m'émerveillaient, que le vent frais frôlait mes joues rieuses, que la musique traditionnelle réjouissait mes oreilles, ton fantôme est venu se loger contre mon cœur. un peu de violon, un homme qui tape vivement du pied, et ma mémoire s'ingère. tes pieds pantouflés devant la télé se joignant au rythme de la musique de ta jeunesse. souvenir heureux de samedis soirs. parfois ton fantôme essaie tellement de me faire sourire que ça me transperce les poumons. peut-être que tout allait trop bien. j'étais trop émerveillée, trop en admiration devant la qualité presque cinématographique du décor, j'avais le cerveau trop dans mes histoires, l'imaginaire trop vivant. peut-être que j'avais besoin de ta douce nostalgie pour me ramener à l'ordre, pour me faire redescendre sur terre. quelques larmes ont coulées sur mes joues, quelques larmes que j'ai tenté d'essuyer en fuyant cette scène trop heureuse, quelques larmes que j'ai ravalées en silence, en souriant aux beaux paysages, et aux bras autour de moi. ton fantôme de souvenir près de mon cœur, je l'ai laissé peindre de bleu mon regard pour quelques secondes. seulement quelques secondes. douce nostalgie, quand tu nous prends, il ne faut pas te retenir.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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