Des fois, j'me dis que j'aurais aimé ça ne jamais t'avoir rencontré.
Je sais que ça a l'air rough dit de même. Mais c'est vrai. Parce que, maintenant, je pourrai plus jamais vivre en sachant qu'il y a quelqu'un comme toi qui se promène sur terre, et qui est pas à mes côtés. Avant, je savais pas que t'existais. Bin oui, je savais. Tu faisais un peu partie de ma vie, pas vraiment en fait. T'étais moins qu'un figurant, t'étais une partie du décor. Je te voyais juste quand y'avait quelque chose qui marchait pas, qui me dérangeait dans la scène. Mais j'ai fini par perdre tous mes acteurs principaux, ils sont partis jouer dans d'autres pièces.T'sais, une pièce avec un seul acteur principal qui connaît à moitié son texte, s'pas super palpitant, on va se le dire. Mais j'ai fait des auditions, j'ai pas vraiment cherché mais j'ai laissé les gens s'inscrire ouvertement. Toi, t'es arrivé, t'as auditionné. Je t'ai tout de suite donné le rôle. Je me suis rendu compte que la petite partie de l'ancien décor pouvait remplir une autre fonction. Et je t'ai laissé apprendre le texte, façonner le personnage, intéragir avec les autres acteurs, si peu nombreux qu'ils soient. Et maintenant, dans ma pièce, j'essaie de maintenir le rôle principal, parce que c'est encore ma création. (ma comparaison quétaine de théatre est finie, vous pouvez respirer à nouveau.) T'existais juste comme une personne que j'avais un peu connue et qui me tapait sur les nerfs quotidiennement. Mais t'es vite devenu ma deuxième moitié de cerveau. Hey, mon homme, je le sais que t'haïs ça m'aimer autant. Je le sais que t'haïs ça quand je fais des commentaires pendant les présentations des gens, que t'haïs ça quand je ris de toi. Je le sais que ça te gosses que je prennes autant de place, mais je m'en fou. Parce que je sais que t'aimes ça quand je te fais remarquer des détails que t'aurais jamais vu sans moi, que t'aimes ça quand je fais des blagues qui te surprennent, que t'aimes ça quand je fais une remarque que t'aurais pas pu faire, même si ça te rends un peu jaloux parfois. Je vais continuer à te taper sur les nerfs et te faire rire et réfléchir et remarquer des détails super inutiles mais intéressants aussi longtemps que je peux. Parce que j'ai pas envie de voir ce monde sans toi à mes côtés maintenant. Une fois que j'ai vécu ça, je sais pas comment je ferai pour revenir en arrière. Mais après tout, t'es ma notification préférée. Parce que avant, pour me sauver du monde, je lisais, ou dormais. Maintenant, je vais te voir. T'es devenu mon échappatoire préféré. J'ai plus envie de revenir en arrière, j'ai encore envie d'avoir tes notifications qui pop-up dans ma tête même si y'a déjà 50 pages d'ouvertes. S'il-te-plait, continue d'être mon acteur acolyte, parce que sans toi, ma pièce est le pire navet de l'histoire du théatre et des vies en général, et même si j'ai peur de l'avouer, j'ai vraiment pas de doublure pour ton rôle.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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