Salut, garçon. Ça fait longtemps qu'on se connaît toi et moi. Depuis toujours en fait. T'as toujours fait partie de mes jours, parfois plus, parfois moins. On a eu des périodes où t'étais Batman, j'étais Robin. T'étais le capitaine, j'étais ton premier matelot. T'étais Sherlock Holmes, j'étais John Watson. Toi allait pas sans moi. On s'amusait, on se faisait rire, on s'éduquait, on se protégeait. On a eu des passes plus loin, mais ça, c'est normal. Ça arrive dans n'importe quelle relation, t'sais. Mais c'est temps-ci, ces années-ci devrais-je dire, j'ai plus l'impression de te connaître. T'es parti. T'es plus toi. Parfois, quelques fois, je revoie dans tes yeux l'éclat de celui que tu as été, mais il disparaît vite. Tu fais mal à voir. T'as pas de but, t'as pas de direction. Toi non plus, tu me connais pas. Tu sais pas où j'suis rendue, qui m'accompagne sur ma route. Mon homme, j'voudrais tellement te dire que malgré tout, je t'aime. Malgré mon exaspération, malgré ton manque de temps, malgré notre frustration, on est encore les mêmes. On se fait encore rire comme des fous, on est encore complices contre le monde entier. On se protège encore quand y faut, on s'apprend encore bien des choses. Pis on s'aime encore, plus que tout, plus que personne. Parce que jamais personne t'aimera comme moi, jamais personne m'aimera comme toi. C'est comme ça que ça se passe, entre nous. On se lâche pas. À l'infini et plus loin encore.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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