j'écris pas pour. pour dénoncer, pour hurler, pour parler. j'écris parce que. parce que je ressens trop, ou pas assez. parce que parfois j'ai l'impression que mes larmes me noient, mais que l'empreinte de mes doigts m'ancre. parce que la tornade d'idées s'arrêtent seulement après avoir ravagé mon écran de lettres épars. j'écris pas pour te faire pleurer, te faire rire, te faire réfléchir. j'écris parce que tu vis les mêmes situations humaines, parce que tu peux te retrouver dans mes malheurs, dans mes joies, dans mes réflexions. j'écris parce que les tempêtes sont similaires sur chaque coin de la carte, parce que les bateaux sont tous plus moins équipés, mais que parfois, on a pas tous les mêmes matelots, les mêmes ancres, ou les mêmes voiles. quelques fois, on ne peut que se laisser mener par le vent, nos larmes perdues dans l'eau salée qui nous heurte le visage, le cœur. mes mots, c'est à la fois mes vagues, mon ancre, ma voile, mon bateau, et ma quête au trésor. j'écris parce que chacun d'entre nous a cette petite île déserte où on aime, où on aimerait, s'isoler, mais que le voyage est souvent bien long et ardu. j'écris parce que nous connaissons tous cet océan qui nous sépare de notre repos. j'écris parce que chaque petite tête a son calme plat, que parfois rien n'avance, parce que ça prend tout de même un peu de vent dans nos voiles, pour arriver à nos fins. j'écris parce qu'on a tous notre phare, cette lumière parfois flamboyante, parfois embrouillée, sur laquelle on peut se fier pour rejoindre notre port. j'écris parce qu'on sait tous qu'il faut d'un peu de tout, des vagues qui frappent, du vent qui pousse, des calmes pour respirer, des phares en qui avoir confiance, pour faire avancer notre petit navire de vie. j'écris parce qu'on est tous les mêmes, tous sur le même océan, mais pas dans le même bateau.
2 Commentaires
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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