C'est comme si j'avais des pages internet ouvertes dans mon cerveau. Mais trop en même temps. Y'a YouTube, qui joue constamment. Genre sans arrêt. Toujours une mélodie qui joue, en bande sonore. Parfois, c'est une chanson, d'autres fois, c'est comme si une vidéo jouait, et que j'arrivais pas à la mettre sur pause. Y'a aussi Netflix, figé sur le même film, encore et encore. Les mêmes segments repassent sans cesse, en boucle. À force de l'écouter, je finis par connaître toutes les répliques par cœur, sans même devoir écouter. Mais mon cerveau l'entend quand même, le film. En plus, y'a Facebook. Mais genre avec des notifications de choses ni utiles ni intéressantes qui sonnent à toutes les deux secondes et demie. Et pour une raison qui m'échappe, peut-être par curiosité, je me dois d'aller vérifier si elles sont importantes, ces alertes. Même si elles ne le sont presque jamais, même si j'y vais à chaque fois et en reviens déçue, j'ai toujours espoir. Et puis, y'a toutes les autres. Toutes les autres pages qui envoient des messages de virus, qui rafraichissent leurs nouvelles, qui envoient des messages indésirables. Elles sont toutes ouvertes, et je peux pas les fermer. J'ai beau cliquer plusieurs fois, et avec beaucoup d'insistance, sur les petits X gris en haut, les fenêtres veulent pas disparaître. Je peux les ignorer aussi longtemps que je veux, elles continuent à me hanter. Je peux même pas redémarrer le système, parce que ça se fait pas, redémarrer ou éteindre un cerveau. Alors parfois, c'est dur me concentrer sur une seule page, même si elle m'intéresse énormément. Mais j'y arrive, c'est promis, j'y arrive.
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Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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