j'ai envie de voir le monde. voir les édifices qui tiennent à peine debout, à force de se faire piétiner par les guerres et les années, voir l'océan de l'autre côté, sentir le sable chaud sous mes pieds nus, sentir le soleil qui toast ma peau, entendre des gens et ne rien comprendre, entendre de la musique d'ailleurs, j'ai envie de partir ailleurs, d'avoir la tête plein d'image. mais surtout, surtout, plus que tout, j'ai envie de voyager avec toi. qu'on prenne l'avion, le train, le bateau, ou qu'on reste dans les bras l'un de l'autre dans le salon, voyageons. fais-moi voir ton univers, tes voyages à travers tes yeux, à travers ton filtre. et même si on a plus de sous, parle-moi, raconte-moi. inventons des mondes où seul toi et moi savons marcher, où seul toi et moi pouvons rester. parce que j'ai pas besoin de bouger pour voyager, notre tête nous suffira parfois. et puis on reviendra. on reviendra où, je sais pas. mais à la maison, on se fera notre nid, notre chez-nous. parce quand on aura parcouru le monde, il me restera encore tellement à découvrir sur toi. tu me donnes envie de m'arrêter de courir, de toujours bouger. avec toi, j'ai tout l'univers qu'il me faut. prend moi pour une romantique, une vieux jeu, une rêveuse. mais quand toi tu regarderas le paysage, moi je te regarderai toi.
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j’ai vu un grand cœur se briser. non, se fracasser en mille et un morceaux. et quand un grand cœur éclate, ça abime tout autour. quand le cœur pompe plus, le reste du corps arrête de vivre. j’ai vu chaque pièce s’égrainer sous des mains ensanglantées, s’imbiber d’eau salée. et puis, l’eau salée, ça pique dans les yeux, mais ça brûle dans le cœur. j’ai regardé, impuissante, ce cœur se faire piétiner, se faire lancer contre les murs, se faire broyer. et puis, un jour, sans que les larmes sèches, il s’est embarré dans des murs, cadenassé. les larmes noircies coulaient et coulaient, mais pourtant, les petits morceaux faibles ne se noyaient plus. ils séchaient, durcissaient. pendant de longs moments, ce grand cœur a arrêté de croire à tout, a claqué la porte au nez de n’importe quel visiteur. mais peut-être, peut-être que secrètement, doucement, une petite pièce y croyait encore. qu’un cœur brisé, qu’une vie déchirée, ça se recoud toujours. tout seul, il s’est reformé, a cicatrisé. maladroitement certes, mais avec une force a faire frémir les géants. tous les géants sauf un. un géant aux bras grands ouverts et aux bruns yeux pétillants. le petit morceau de cœur qui y croyait s’est mis à contaminer le reste du cœur recousu. petit à petit, ces deux cœurs se sont soudés ensemble, la petite pièce qui semblait dysfonctionnelle, dérangée, a pris le dessus sur toutes les larmes. moi, j’y crois, à l’amour même après la tempête. à l’amour après l’amour, à l’amour après la blessure. l'amour qui fait pousser des fleurs dans les déserts, l'amour qui répare et qui nettoie, l'amour qui ramène le soleil. moi, j'y crois, à l'amour après l'amour. parce que je l’ai vu de mes yeux vus. à toi, ma petite moi. ah, tu sais, la vie nous rentre tous dedans. pas tous à la même vitesse, pas tous au même endroit, et certainement pas tous avec le même airbag. mais on se fait tous happer, d'une manière ou d'une autre. je sais que toi, tu voudrais dire que ça fait plus mal que tout le monde, que toi, c'est vraiment plus fort. peut-être, peut-être pas. petite, du haut de mon expérience fragile et mince, j'veux juste te dire que tout ira mieux. bientôt, si bientôt, tout ira mieux. oui, tu vas me dire que ton esprit nerveux te contrôle, que ton cœur brisé va pas se recoller avec de la colle en bâton, et que les nuits te semblent à la fois trop courtes et si longues. mais moi, je veux juste te montrer cette petite parcelle de lumière que tu tiens dans le creux de ta paume. quand tu partiras, quand tu changeras d'univers, tu verras bien que cette lumière faiblira pour mieux éclairer ensuite. tes malheurs resteront, mais enfin, le sourire sur ton visage sera totalement franc. fille, tu sais pas ce qui t'attends, de l'autre côté de cette porte. tu sais pas que bientôt, ton cœur sera plus léger et ta tête, un peu moins emmêlée. t'es forte, fille, t'es forte et tu le resteras toujours. mais dans quelques temps, le poids sur tes épaules ne sera plus aussi lourd. laisse toi pas tomber. -Toi, dans quelques mois. pendant de longs voyages, tu peux croire que ce voyage sera le dernier. que jamais, jamais tu reviendras sur terre, à la maison. que jamais, jamais tu reverras ces doux visages qui t'ont saluée sur le quai. que jamais, jamais tu sauras retrouver ton chemin à travers la tempête. les vagues sont fortes contrent ta coque et malgré ta proue tranchante, elles peuvent tout de même te faire trébucher. les vents soufflent avec colère et même avec des voiles flexibles, elles peuvent faire craquer ton mât. sur ton bateau, t'es le capitaine, le matelot, le passager clandestin et les marchandises. quand le ciel est bleu, tu appuies tes petits pieds sur le bois beige et, les mains derrière la tête, tu absorbes le soleil, paisible. quand le soleil en pyjama s'étire sur son lit bleu, tu le peins et le dépeins en brouillon, en propre, les paupières lourdes, mais la tête pleine de rêves. certains matins, le café à la main, tu prends le temps de réparer ton bateau, de laver le pont supérieur, de lui faire une beauté, malgré ses pièces brisées et rapiécées. mais quand ce même soleil se réfugie dans le dos des nuages, que le ciel vieillit et pleure sa jeunesse, que le vent soulève tes cheveux, que les vagues perlent contre ta peau, tu te démênes. seule contre l'immensité de l'océan. parfois, ça peut devenir difficile, et souvent, tu peux te dire que c'est peut-être mieux de laisser la tempête t'engloutir. de laisser l'orage te submerger. mais en fait, ce que tu sais pas, c'est que t'es jamais le seul matelot. certains travaillent dans l'ombre, dans les petits recoins de ton bateau émietté. ils font des petites réparations bien à eux, que tu ne saurais faire toi-même. coudre un filet, faire du ménage dans la paperasse, préparer un déjeuner au capitaine. parfois, un joli dauphin partagera ton chemin quelques minutes, te faisant sourire pour la première fois depuis le départ du soleil. ce que je veux dire, petit capitaine, c'est que malgré les trous dans ta voile et les erraflures dans ta coque, il y aura toujours des petits bonheurs qui viendront parsemer ta route de sourires et de douceur. qui prendront le temps de réparer ton bateau, lentement, mais surement. qui prendront le temps de réparer ton coeur, une douceur à la fois. ton bateau, il est peut-être chambranlant, mais il tient toujours la route. ce que je veux dire, petit capitaine, c'est que tu seras toujours le commandant à bord, mais que tu auras toujours des petits matelots pour te soutenir, sous le soleil ou à travers la tempête. pour les fois où les nuits sont noires et où le soleil reste coucher le lendemain matin. pour les larmes salées et les poitrines lourdes. pour les jours où rester en vie semble impensable, où respirer est un travail. pour les semaines où on se dit qu'on passe simplement à travers, où on a besoin d'un but simple. ma propre liste de motivations, sans aucun ordre ni logique. ma propre liste de choses qui me donne une raison. sans apparat, sans éclat, juste l'essentiel. construite sur des rêves et des détails, parce que la vie est faite des petits moments. sans apparat, sans éclat, sans mensonges. + il y a tellement de films à écouter. - tes acteurs préférés joueraient dans des nouveaux films que tu verrais pas. + il y a plein de nouveaux personnages à être créés et à découvrir. + il faut que tu vois les feuilles vertes devenir couleurs feu. - ton chat comprendrait pas pourquoi t'es plus là. + il y a encore plein de barres de chocolat à manger. + il y a encore plein de doudous à acheter et dans lesquelles s'enrouler. + les draps fraichement lavés. + il y a tellement de coucher du soleil devant lesquels s'émerveiller. - ta famille grandirait et les nouveaux venus te connaitrait pas. + les feux l'été. + le nombre de mariage auxquels t'as pas encore assisté, les yeux pleins d'eau devant la beauté de l'amour. + les petits drinks, pis les shooters que ton père te fait boire un vendredi soir pour aucune raison précise. + tout ce qui concerne Noël. Les soupers, les soirées, l'ambiance, les congés, la neige. + les siestes du dimanche après-midis avec les sœurs. + tu dois voir le sourire de ta sœur qui est enfin heureuse. - ta famille serait dévastée. - tu serais pas capable de perdre ta meilleure amie. + des conversations avec quelqu'un qui comprend. + y'a tellement de bébés chiens et chats à flatter à l'animalerie. - tu peux pas manquer les larmes de ton père et le sourire de ta mère le jour de ton mariage. - tu manquerais tellement de nouvelles chansons sur lesquelles danser, crier ou pleurer. + les photos instagram parfaites. + les nouvelles chaussures. + les toutous à serrer contre ton cœur, quand il fait mal ou quand il rigole. + les arcs-en-ciel après une grosse pluie. - plus personne te jouerait dans les cheveux. - tu manquerais la prochaine saison de ton émission préférée. + il y a tellement d'idées de texte que tu dois mettre sur papier. - tu connaitrais jamais le nouvel amoureux de ta sœur. + les matins où y'a une petite couche de neige sur les branches. + les berceuses à la guitare qui apaisent les pensées. + parler toute la nuit au téléphone avec quelqu'un que t'aime. + emballer et déballer des cadeaux. - tu manquerais tellement de souper de famille et tous les running gags qui s'y créeraient. - y'aura comme un trou dans ton équipe. + la douceur de tes cheveux après être allé chez la coiffeuse. + les sourcils et les lignes d'eyeliner parfaitement dessinés. - y'a plein de nouvelles blagues sur internet que tu verrais pas passer. + l'odeur des crêpes un samedi matin. + avoir les mains au chaud quand il fait froid dehors. + rentrer dans la chaleur de ta maison un soir d'hiver particulièrement froid et sentir la peau de ton visage pétiller quand elle se réchauffe. + se changer en pyjama en arrivant de l'école. + tomber en amour. - y'a plein de pommes que tu irais pas cueillir. + faire rire quelqu'un. + le voyage que t'as planifié depuis longtemps. - tu supporterais pas de faire autant de mal à tes proches. + pleins de nouvelles informations aussi intéressantes que ludiques à apprendre. + regarder l'océan. + comprendre des phrases dans une langue qui t'étais étrangère quelque temps auparavant. - y'a plein de nouveaux amis que tu connaitrais pas. + une tasse de café chaud quand il fait froid le matin. + les citations qui décrivent parfaitement ton état et qui te font sentir moins seule, comprise. + les calins de ta maman. + les rides d'auto avec la famille. + mettre ses pieds sur le banc d'en avant au cinéma. + l'odeur des vêtements qui sortent de la sécheuse. + chanter à tue-tête quand t'es toute seule dans la maison. + combattre une peur. parce que c'est correct d'avoir besoin d'une liste quand elle semble pas évidente. c'est correct d'avoir une petite chandelle dans la noirceur pour pas oublier le chemin. ce qui est beau, c'est quand tu vois les raisons s'accumuler. mais le plus beau, c'est de ne plus la consulter aussi souvent. j'ai l'cœur lourd. j'pourrais mettre la faute sur le ciel. lui aussi, il pleure, et ça, parfois, ça suffit pour que mon cœur se trouve gros. j'pourrais mettre la faute sur mon rêve de cette nuit. il m'a réveillée, les larmes aux yeux et les mâchoires serrées. j'pourrais mettre la faute sur ma solitude intentionnelle. je l'ai choisie, et pourtant parfois, je la regrette. j'pourrais mettre la faute sur la noirceur. comme si le temps sombre donnait envie à mes trous noirs de sortir prendre l'air. j'crois pas que ça soit la faute à personne. j'crois juste que parfois, j'suis comme ça. j'crois que ce parfois, il revient un peu trop souvent. j'crois qu'en même temps, je l'aime bien parfois. Lui, il me laisse être plus intelligente, plus profonde. Il me pousse à être plus créative, plus artiste. Lui, il gratte mes blessures mais défini mes cicatrices. Parfois, il est peut-être triste, lui aussi. Parfois, il voudrait qu'on l'aime lui aussi. Parce qu'il est pas là tout le temps, il n'arrive qu'à quelques occasions. Mais je crois que c'est ce qui fait sa particularité, il ne veut pas de tout le monde. Il est peut-être trop sélectif, pas tout le monde remplit ses trous noirs. il veut pas que n'importe qui le change en d'habitude ou à chaque fois ou sans exception. aujourd'hui, j'ai l'cœur lourd et la tête emmêlée. j'ai les jambes molles mais les doigts vifs. j'ai la tête dans les nuages mais les nuages dans la tête. aujourd'hui, j'ai les mots qui pleuvent et les yeux qui mouillent. aujourd'hui, mon parfois me hante. tu réfléchis pour deux. tu rationnalises pour deux. tu argumentes pour deux. tu défends pour deux. tu décides pour deux. ça tombe bien, tu sais. parce que. je ressens pour deux. je pleures pour deux. je ris pour deux. j'ai mal pour deux. j'aime pour deux. t'es notre cerveau, je suis notre cœur. on se balance. sans moi, t'as pas de cœur, t'es froid, distant. sans toi, j'suis écervelée, déboussolée, emportée. t'es comme de l'eau. calme, froide, tempérée. bleue. tu peux aussi bien guérir que détruire. tu peux faire rire les gens avec tes éclaboussures ou décrire leur tristesse. je suis comme du feu. passionnée, intense, brûlante. rouge. je peux autant réchauffer les cœur que brûler les bouts de doigt. je peux aussi bien être jolie qu'épeurante. mais tu sais ce qu'on met sur un doigt échauffé, sur une brûlure, instinctivement? de l'eau. tu me calmes, tu répares mes dégâts. parfois, dans certaines circonstances, tu alimentes mon intensité. on s'équilibre, on s'alimente, on s'éteint, on s'allume. on se brûle, on se complète, on se ressemble. tout le monde s'y mêle. tout le monde dit de choisir. toi ou moi. d'écouter que l'un ou l'autre. qu'un est rationnel, sécuritaire, mais ennuyeux. que l'autre est rêveur, amoureux, mais dangereux. ils diront ce qu'ils voudront, ensemble, on est plus forts, plus difficilement restreint, plus difficilement retenu. ensemble, on devient quelque chose. ensemble, on est plus que vapeur. "always keep fighting." t'as déjà pensé à ce que ça ferait aux gens autour de toi? tu crois probablement que tout le monde s'en fou, mais j'te jure le contraire. j'te promets que ça ébranlerait les gens qui te connaissent depuis peu, ça frapperait tes anciens amis du secondaire, ça ferait pleurer tes amis proches, ça détruirait tes frères et sœurs, ça tuerait tes parents. l'impact que tu as dans la vie est plus gros que tu ne peux le voir. tu changes des vies, des cœurs, à ta manière. tu laisses ta trace, aussi petite soit-elle, mais une trace indélébile. laisse pas ton cerveau te faire croire que ton coup de crayon s'efface à la première pluie. parfois, tu laisses des marques de crayons noirs ou gris. parfois, tu peins les gens en les blessant. parfois, tu amèneras une teinte rosée dans leur vie, les entourant d'amour. d'autres fois, tu colorieras leur visage de jaune et d'orange, leur laissant une lumière explosive. d'autres fois, tu seras plutôt bleutée, verdâtre, d'une douceur qui apaise. mais jamais, jamais tu marcheras à côté d'eux et les priveras de ta boite à colorier. t'as toujours utilisé les gens comme canevas et même ton départ en serait la preuve. je sais que c'est pas facile. mais continue de te battre, continue de peindre des fresques dans le cœur des gens. continue de laisser en eux un coup de crayon, qu'il soit coloré ou douloureux. que tu le vois ou non, les gens gardent tes dessins, ma belle. ça fait un an que je t'écris. ça fait un an que je t'adresse mes mots. on en a fait du chemin, toi et moi. tu m'as vue tomber en amour. tu m'as écoutée en parler sans cesse, sous toutes les formes. tu m'as observée, les yeux étincelants de bonheur ou d'eau. tu m'as laissée te déverser mes plus profonds maux et mes plus débordantes joies. tu m'as accompagnée dans mon apprentissage alors que je grandissais, malgré moi. tu m'as pas fait de sermon, t'as rien dit. tu m'as juste écoutée, en attendant que je trouve les réponses moi-même. parce que c'est à ça que tu sers. tu sers pas à me trouver des réponses, juste à m'aider à les chercher. tu m'as vue m'en sortir, me libérer. j'tai ouvert mon cœur, mes veines. j'tai dit tellement plus que ce que j'ai partagé, tellement plus que ce que je pourrai jamais leur dire. j'tai confié mes secrets les plus précieux, mes pensées abstraites, mon imagination colorée. j'tai fait une place dans mon monde, j'tai pris la main et j'tai fait faire le tour du propriétaire. j'tai accueilli dans ma vie comme tu m'as libéré un coin de table pour que j'y barbouille. j'te dis merci. merci de partager mon monde, d'être mon canevas, de me laisser peindre sur ton dos des fresques colorées. merci de te laisser toucher par mes mots, d'être les feuilles tachées et déchirées sur lesquelles je dépose mes larmes. merci d'y ajouter tes mots, tes larmes, tes sourires, d'être celle qui m'écoute tranquillement. merci de me laisser faire ce que je sais faire de mieux, de me tenir la main pendant que je gambade dans d'autres lieux. j'espère qu'on s'reverra, cachées sous une couverture et bien reliées. en attendant, j'continuerai à t'écrire, parce que tu me fais tellement de bien. ton regard vide, absent, lointain me fixe. tu me vois, dis? qui vois-tu exactement? je crois que les souvenirs gravés dans ma mémoire jeune n'y sont plus dans ta banque de données faiblissante. je me demande si tu souris à l'adolescente souriante devant toi, ou si tu vois la petite fille aux doigts mordillés et aux lunettes rondes. je crois que tu vois probablement rien. tu ne fais que répondre à mes expressions délicates mais inconfortables. mon regard se trouble, à la dérive. te rappelles-tu? non, je sais. mais moi oui. je me rappelle ta maison, tes carrés au citron, tes mots croisés, tes cahiers à colorier. je me rappelle ta voix déjà chevrotante, tes yeux bleu mer des caraïbes. je me rappelle t'entendre dire que tu m'emporterais dans ta valise. je me rappelle dormir sur le plancher de ton salon. toutes ces choses sont si vives, si vraies pour moi. et pourtant, elles ont perdu forme dans ton esprit, se sont évaporées au rythme des saisons. et puis dans le bleu de tes yeux éteints, et au travers des vagues dans les miens, je vois d'autres. je la vois, elle, qui deviendra peut-être toi. je me vois moi, malgré la teinte visiblement plus sombre de mes yeux. je reconnais en moi des signes de toi. que puis-je te souhaiter? pourquoi vois-je encore le bleu de tes yeux? pourquoi tes paupières lourdes ne se scellent-elles pas à tout jamais? qu'as-tu encore à m'apprendre, dans ton ignorance et ton errance? peut-être me reste-il qu'à plonger dans la mer de tes yeux pour y voir ta vie passée. peut-être dois-je me perdre dans l'océan de tes pensées abstraites, oublieuses. peut-être qu'avec ce que tu perds, je me retrouverai. |
Marjorie BérubéJ'écris pour calmer les tempêtes dans ma tête et pour faire le ménage dans les mots qui s'y entrechoquent. Archives
Décembre 2019
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